Une journée de sensibilisation et d’information, portant sur pendant le mois de Ramadhan, a eu lieu récemment à la salle de conférences de la maison de jeunes de La Chiffa.
Organisée par l’association Santé pour tous, la manifestation ciblait surtout les diabétiques. Désirant à tout prix marquer leur appartenance à la communauté musulmane, certains diabétiques n’hésitent pas, au détriment de leur santé et parfois de leur vie, à jeûner. «Des précautions et une discipline alimentaire sont à respecter pour éviter des conséquences souvent désastreuses sur le jeûneur», souligne le docteur Djaouida Chaban Sari, présidente de l’association.
Notre interlocutrice précise que la journée a été conçue pour donner aux diabétiques des arguments médicaux, étayés d’avis religieux d’un imam, pour les autoriser à jeûner ou s’abstenir. Dans sa communication intitulée «Diabète et Ramadhan», le Dr Malika Chahedaoui a mis l’accent sur les complications aiguës du diabète pendant le mois sacré. L’oratrice a cité, entre autres, l’acidocétose diabétique, un état qui peut être fatal pour le malade lorsque l’organisme manque d’insuline.
Le Dr Chahedaoui a précisé que les malades atteints de diabète type 1, de par ses complications dégénératives graves, doivent impérativement respecter l’interdiction de jeûner. Quant aux personnes présentant un diabète type 2, ils sont autorisés, après avis du médecin traitant, à faire carême à condition de respecter quelques précautions alimentaires, telles que prendre un s’hour équilibré et suffisamment riche en glucides à assimilation lente, éviter le grignotage durant la soirée, s’hydrater en eau et thé sans sucre et éviter bien sûr les sodas.
Les médecins présents à cette journée ont tenu à avertir unanimement les diabétiques de type 2 d’arrêter à n’importe quel moment de la journée le jeûne si leur glycémie, à l’analyse au glucomètre, est inférieure à 0,6 g ou si elle augmente de façon excessive au-delà de 3 g. L’imam de la mosquée de La Chiffa a invité les diabétiques à se conformer aux prescriptions de leur médecin, seul habilité à les autoriser à faire le jeûne ou pas.
Quant au diététicien Karim Messous, il a insisté sur le respect d’une bonne hygiène alimentaire durant le Ramadhan, en évitant surtout les sucreries et en consommant beaucoup d’eau.A la fin de cette manifestation, des glucomètres ont été distribués aux diabétiques dans le but de leur permettre de mesurer, eux-mêmes, leur glycémie chez eux.
Abdelkader L. ELWATAN
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